[Histoire]

Bon, voici le début d'une histoire que j'ai faite il y a passablement longtemps^^'





Mémoire d'un journal

Chapitre 1



Journal du Journal

Mardi sept juillet
Je ne sais pas ce qui lui prend de toujours m’empoigner, de m’ouvrir à une page et d’écrire soit sur mon dos, soit sur mon ventre. Une chose est sûre, j’en ai marre et je vais prendre des mesures de sécurité ! Car figurez-vous qu’un lundi, elle vient, elle me soulève, elle me pose, elle m’ouvre, elle écrit sur mon dos… sachez quand même que le lundi, la page donne sur mon dos ! Mais reprenons, elle m’a donc ouvert et a commencé d’écrire. Ce qu’elle a noté, elle ne le note pas tous les jours, parce que vous devez aussi savoir, qu’au bout d’un moment, on en a marre, de savoir qu’elle a mangé des carottes ! Mais bon, ce qu’elle a inscrit sur mon dos m’a vraiment étonné ! Oui, oui, c’était absolument épatant ! Figurez-vous que quelqu’un l’a demandée en mariage ! C’est assez étonnant, vous ne trouvez pas ? Non ? Ça ne vous étonne pas, vous ? Ha ! Mais j’y pense, vous êtes des humains ! Bon, d’accord, il y a quand même bien Hévelyne et Dauphine qui m’ont demandé quelque chose d’indiscret, mais… ce n’est pas pareil.
Voilà cher journal, on se reverra demain.

Rose rentra chez elle. Elle déposa son sac à main sur la table de la cuisine et se laissa tomber sur une chaise. L’appartement de Rose n’était pas très grand, mais spacieux. Tout d’abord, pour vous donner plus de précisions, je vais vous décrire le parcours de la porte d’entrée à la cuisine. Alors, vous passez la porte, vous arrivez dans un corridor. À votre droite, les toilettes, à votre gauche, le porte-manteau. Si vous continuez d’avancer, vous arriverez dans le salon. Au centre de la pièce, une télé à quatre écrans, un de chaque côté, trônait sur une table. Autour, des canapés, des poufs et des fauteuils encerclaient la télévision. Pièce suivante, la chambre à coucher. La salle contenait un lit, une table de chevet, deux armoires et une bibliothèque. Il fallait traverser la chambre si l’on voulait aller à la cuisine. Et c’est dans cette pièce qu’était assise en ce moment même Rose. La cuisine était petite. Si l’on se tenait devant la porte d’entrée, un four se dressait juste à notre droite. En face de nous, une fenêtre donnait sur un jardin. À droite de la fenêtre, un grand buffet imposait sa présence. À gauche de la vitre, un autre buffet, mais plus petit cette fois, renfermait les provisions. En face du four, un frigo était fièrement posé. Il contenait tout ce qu’un frigo pouvait contenir. Au centre de la cuisine, une table en bois ainsi que deux chaises complétaient l’ensemble.
Rose vivait seule, mais son père venait souvent la voir. C’est pour cela qu’elle gardait toujours deux chaises autour de la table de la cuisine. Normalement, Rose mangeait tranquillement, écrivait les aventures de sa journée dans son journal intime puis allait ce coucher. Mais ce soir, Rose n’avait pas faim. Elle n’avait pas sommeil non plus. Elle avait eu une journée pénible, mais n’avait pas sommeil. Ce dont elle avait envie, c’était écrire sa journée dans son journal intime. Rose avait deux passions. La première était la lecture. Elle adorait lire. Sa deuxième passion était le jardinage. Son jardin n’était pas très grand, mais il était merveilleux. Rose sortit de la cuisine et alla prendre son journal intime. Quand elle l’ouvrit, la première chose qu’elle fit fut de noter la date. On était le mardi sept juillet. Voilà ce que Rose a marqué ce jour-là :
Mardi sept juillet
Cher journal. Tu ne peux pas imaginer la suite de mon aventure. J’ai de nouveau rencontré Marcus. Il est tout simplement parfait. Il est gentil, charmant, souriant, et j’en passe ! Rien à comparer avec l’autre, qui me demande en mariage. Je ne l’ai plus revu, d’ailleurs. Je me demande bien ou il est passé. Le seul problème, avec Marcus, c’est qu’il est timide.

Rose continua d’écrire sa journée jusqu’à tard dans la nuit.

Très joli

Wow,ton Histoire est grande,je te félicite pour ce merveilleux travail.
Continue comme sa,et tu seras sur la bonne voie de l'Artiste

LoReNt-TaKsIn a écrit:

Wow,ton Histoire est grande,je te félicite pour ce merveilleux travail.
Continue comme sa,et tu seras sur la bonne voie de l'Artiste

Sans blague
Bon, je met la suite:



Chapitre 2



Le journal dormait. Posé sur la table de nuit de madame Rose, il se reposait. Soudain, un bruit étrange le tira de son repos. Le bruit se renouvela. C’était un son bizarre, comme un froissement de page. Le journal sauta en bas la table de nuit et scruta les parages. Rien, pas un mouvement. Le journal s’appelait Fred. Il contenait 60 pages. Dans la vie, il était boucher. Sa maison était la même que toutes les autres : la bibliothèque. Bien entendu, certains dormaient ailleurs, sur le canapé ou dans un pouf. Certains vivaient même sur la télé. Tout le monde avait un métier. Fred vivait ici depuis quarante ans. Fred n’était pas connu. Normal. Ce n’était qu’un simple journal intime. Par contre, il avait des amis qui, eux, étaient très célèbres. Tiens, je vais vous en citer quelques-uns. D’abord, son meilleur ami. Il contenait 148 pages. Pourtant, il n’était pas gros du tout. Il s’appelait Augustin. Ensuite, un de ses grands amis également, monsieur Frye. Lui, personne n’aimait vraiment le fréquenter, mais on ne savait pas pourquoi. Certains disaient qu’il était fou, d’autre qu’il prenait trop à cœur son travail. Ha, oui, maintenant que j’y pense. Monsieur Frye était policier. Bon, il n’y avait pas beaucoup de crime dans Bibliothèque-City, mais les policiers servaient à faire régner l’ordre dans la ville. Le seul désagrément connu jusqu’à ce jour était une attaque contre le banquier, Sa, mais rien de plus. En parlant de Sa. Comme je vous l’ai dit, il était banquier. L’argent n’a pas la même valeur à Bibliothèque-City que dans le monde des humains. Vous devez d’abord savoir qu’une pépite d’or a la même valeur qu’une pièce d’un franc. Ici, l’argent ne sert pas à manger, pas à s’acheter des vêtements, pas à s’acheter une voiture. Non ! Dans ce monde, elle sert à payer les taxes ! Elle ne sert qu’à ça. Et des taxes, il y en a ! Des taxes pour se moucher, des taxes pour cligner des yeux, des taxes pour se gratter, des taxes pour respirer, des taxes pour pisser, et j’en passe ! Mais bon, comme vous, nous arrivons quant même à les payer, ces taxes. Mais ce n’est pas toujours facile. Reprenons, je vous disais donc que Sa était banquier. La banque de Bibliothèque-City se trouvait entre le café de l’Indaque et l’auberge Slif. La banque n’employait pas seulement Sa. Cocou, Da Code Vinci et Boloaa travaillaient aussi dans ce bâtiment. Sinon, un des grands copains de Fred était Dagou. Lui, il n’aimait qu’une chose : se battre. Dans la vie, il était catcheur. Il avait fait des centaines de combats et n’en avait perdu aucun. Voilà, je vous ai cité quelque un des amis de Fred, mais vous devez savoir que tout le monde connaissait tout le monde, à Bibliothèque-City. Évidemment, personne ne mange, ici. Nous n’avons pas besoin de nourriture. Nous ne sommes pas comme vous. Personne ne boit non plus. L’eau peut nous tuer très facilement, c’est pourquoi personne n’ose s’approcher de la cuisine. C’est un lieu interdit. Plusieurs personnes ont déjà disparu dans ce coin-là. D’ailleurs, tout le monde appelle cet endroit « le coin interdit ». Bon, revenons à notre cher Fred.
Un autre bruit, plus fort cette fois, retentit. Fred essaya de mieux distinguer la silhouette qui, cachée derrière une table, soufflait comme un bœuf. Un fin rayon de lune filtrait à travers la fenêtre de la pièce. Quand le livre avança dans la raie de lumière, Fred s’écria :
- Non d’une BD, c’est toi Dagou ?



An :
Dans ce livre, vous trouverez de temps en temps un petit texte en italique. Ces petits textes sont des indications sur certaines choses que vous ne pourriez pas connaître. Ces indications s’appellent « An ».
Ceci en est une.


Chapitre 3



À 14h30, rue du marché, une mouche était posée sur un melon. Celui-ci était gros, vert et rond. Une main pâle s’empara du fruit et la mouche s’envola. Zigzagante entre les personnes qui faisaient leurs commissions, l’insecte atterrit sur le rebord de la fenêtre de madame Rose. La mouche, hésitante, resta là.
Au même instant, depuis la maison d’en face, quelqu’un observait la scène. C’était monsieur Gérard. Ce vieux détraqué ne pouvait pas passer deux minutes sans savoir ce qui se passait aux alentours. À côté de lui, sur une vieille table en bois, il avait tout le nécessaire pour espionner les gens. Longue-vue, jumelle, un crayon et du papier pour prendre des informations sur certaines choses inhabituelles, caméra pour filmer les gens. Il avait même modifié sa fenêtre : au lieu de vitres ordinaires, c’était un écran capable de faire des zooms ! Comme cela, il pouvait espionner n’importe qui n’importe où ! Rose l’avait déjà souvent vu baver devant ses jumelles quand elle enlevait sa robe devant sa fenêtre. Mais aujourd’hui cela allait cesser !
Rose s’avança vers la fenêtre. Au contact du courant d’air, la mouche s’envola. Rose avait un crayon et un petit calepin à la main. À la vue de ce signe suspect, Gérard empoigna ses jumelles. Rose, sûre d’elle, tira une chaise et s’assit. Gérard fronça les sourcils. Rose se contenta de regarder le vieux. Puis elle commença d’écrire, d’écrire ! Gérard tapota sa vitre. C’était ce que Rose le vit faire. En réalité il avait enclenché le zoom. Deux fois. Mais Rose avait pris la précaution de relever légèrement son calepin, de façon à ce que celui qui l’espionnait ne puisse pas voir les notes qu’elle prenait. Gérard tapota à nouveau sa vitre. Nouveau zoom. Il était pris de cour, mais ne le laissait pas voir. Rose continua d’écrire. Du coin de l’œil, elle voyait le vieux commencer à s’énerver. Un petit sourire sur les lèvres, elle se leva enfin et partit vers le salon. Rose réapparue bientôt vêtue d’un gros manteau brun. Elle ferma la fenêtre sans regarder Gérard puis repartit.
Aujourd’hui ce vieux allait cesser de l’espionner, elle en faisait le serment !

tu es trés doué